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Bourse de New-York : Wall Street attend la saison des résultats

Paru sur boursorama.com
 
Enhardie par le passage du seuil symbolique des 17 000 points par le Dow Jones, la Bourse de New York se prépare à une semaine dépourvue d’indicateurs majeurs mais prélude à la saison des résultats. Au cours des quatre dernières séances, Wall Street étant fermée vendredi à l’occasion de la fête nationale américaine, l’indice Dow Jones Industrial Average a progressé de 1,28 % à 17 068,26 points, un record. Le Nasdaq, à dominante technologique, a gagné 2,00 % à 4 485,93 points. L’indice élargi Standard & Poor’s 500, le plus regardé par les investisseurs, s’est adjugé 1,25 % à 1 985,44 points. Marché de l’emploi en pleine effervescence, soutien sans faille de la banque centrale américaine, pas d’escalade des tensions géopolitiques en Ukraine ou en Irak : « toutes les cartes sont alignées » pour une évolution positive des indices, assure Gregori Volokhine de Meeschaert Financial Services. « On ne voit pas d’où pourrait venir la baisse ». Aussi, dans la foulée de l’annonce d’un recul surprise du taux du chômage en juin à son plus bas niveau depuis 2008 aux Etats-Unis, l’indice star de Wall Street, le Dow Jones, a franchi la barre des 17 000 points. C’est certes un seuil uniquement psychologique mais cela souligne que le marché des actions « a fait bien plus que se reprendre depuis les profondeurs de la crise financière il y a cinq ans » et ce malgré un environnement de croissance modeste et de faible inflation, remarque Scott Wren de Wells Fargo. Cela signifie également que les valorisations des actions ne sont plus aussi basses qu’en 2009 et que la marge d’expansion est désormais plus limitée, ajoute le spécialiste. Mais elles « se situent dans la moyenne médiane » et restent « raisonnables ».
– Pause, voire correction ? –
Les investisseurs veulent maintenant savoir si la mauvaise performance de l’économie au premier trimestre, marqué par un recul du PIB de 2,9 % en raison de l’hiver rigoureux, n’était vraiment qu’une « aberration », souligne Tom Cahill de Ventura Wealth Management. Les derniers indicateurs sur l’emploi, l’activité manufacturière ou l’immobilier tendent à le démontrer. Avec un petit bémol pour la consommation, les dépenses des ménages ayant augmenté en mai deux fois moins vite que leurs revenus. Mais c’est surtout dans les comptes des entreprises que les acteurs du marché veulent constater l’embellie. Le géant de l’aluminium Alcoa donnera le traditionnel coup d’envoi de la saison des résultats trimestriels mardi. Le gros des chiffres n’arrivera que la semaine suivante. « Si on peut avoir de l’aide de l’Europe et des autres économies mondiales, alors peut-être la croissance du chiffre d’affaires des entreprises  américaines pourrait enfin décoller des 2 à 3 % qu’on a observés au cours des derniers trimestres », remarque Tom Cahill. En attendant de pouvoir éplucher les chiffres des sociétés, les indices pourraient toutefois, selon lui, marquer un léger coup d’arrêt. « On s’attend à ce que le S&P 500 rencontre un peu de résistance à l’approche des 2 000 points. Ce serait une opportunité pour le marché de souffler un peu ». Certains observateurs évoquent même une possible correction. Les acteurs du marché n’auront en tout cas pas de statistique économique d’importance à se mettre sous la dent au cours des prochaines séances. Seule la diffusion du compte-rendu de la dernière réunion du Comité de politique monétaire de la Réserve fédérale (FOMC) mercredi pourra apporter un peu d’informations. Mais « le marché s’est habitué à l’idée que la Fed va continuer à ralentir son programme de rachats d’actifs et commencera à relever ses taux d’intérêt mi-2015 », souligne Tom Cahill. Et même si, encouragée par les signes d’une croissance robuste, la Fed décidait d’anticiper légèrement la remontée de ses taux, « le marché n’est plus traumatisé à l’idée que l’institution resserre un peu les cordons« 
Charlotte Saillard: