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Wall Street : l’emploi américain fait battre des records au Dow Jones

Paru sur boursorama.com
 
Selon des résultats provisoires à la clôture, le Dow Jones Industrial Average s’est apprécié de 0,54 %, soit 92,02 points, à 17 068,26 points, et le S&P 500 de 0,55 % ou 10,82 points à 1 985,44 points, des niveaux jamais atteints auparavant. Le Nasdaq, à dominante technologique, a gagné 0,63 % ou 28,19 points, à 4 485,93 points. Pour célébrer le jour de l’Indépendance américaine le 4 juillet, la séance de jeudi s’est terminée avec trois heures d’avance jeudi et les portes des marchés financiers américains resteront closes vendredi. Un rapport mensuel sur l’emploi jugé excellent sur toute la ligne a permis à la place new-yorkaise de repousser encore ses limites avant ce long week-end et de faire plonger à des niveaux plus vus depuis avant la crise financière la volatilité des échanges. « Ce rapport montre que la croissance économique est de retour après le trou d’air du premier trimestre », a noté David Levy, de Kenjol Capital Management. Le taux de chômage aux Etats-Unis a décliné jusqu’à 6,1 % en juin, son plus bas niveau depuis près de six ans, alors que les analystes avaient tablé sur une stagnation à 6,3 %. Un tel repli du chômage a été rendu possible par de très fortes créations d’emplois qui se sont élevées à 288 000 ce mois-là, contre 224 000 en mai. « C’est positif à tous les niveaux », a jugé Gregori Volokhine, de Meeschaert Financial Services. « Pour la consommation, pour l’industrie, sans compter que cela fait un peu remonter le dollar », une bonne nouvelle pour la facture énergétique des Etats-Unis, en pleine hausse des prix du pétrole sur fond de crise irakienne, a-t-il précisé. La crainte de l’impact de ces bonnes nouvelles sur la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed) et d’un éventuel relèvement anticipé de ses taux directeurs ne paraissait pas brider pour l’instant l’enthousiasme du marché.
Alors que l’une des premières missions de la Fed est de contrôler la hausse des prix, ce rapport ne semble « pas montrer de tension inflationniste » en raison de la hausse très limitée (+0,2 %) du salaire horaire, a estimé M. Volokhine. La hausse des taux du marché obligataire semblait toutefois montrer que la possibilité d’un resserrement monétaire anticipé était désormais pris en compte par certains opérateurs, ont noté les experts de Briefing.com.Le marché obligataire a en effet nettement reculé. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans est monté à 2,648 % contre 2,628 % mercredi soir, et celui à 30 ans à 3,483 % contre 3,466 % la veille. Les opérateurs ont aussi applaudi le maintien du cap d’une politique monétaire accommodante en zone euro, après une réunion de la Banque centrale européenne. Dans ce contexte, la hausse conforme aux attentes des nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage est passée au second plan, tout comme le ralentissement inattendu de l’activité dans les services aux Etats-Unis en juin.
 
Charlotte Saillard: