Paru sur boursorama.com
Wall Street a commencé la semaine sur une hausse lundi, trouvant des raisons de se rassurer après la grosse déception provoquée par les chiffres de l’emploi de la semaine dernière: le Dow Jones a pris 0,66% et le Nasdaq 0,62%.
Selon des résultats définitifs, l’indice vedette Dow Jones Industrial Average a gagné 117,61 points à 17.880,85 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 30,38 points à 4.917,32 points. L’indice élargi S&P 500, sur lequel se basent de nombreux investisseurs, a avancé de 0,66%, soit 13,66 points, à 2.080,62 points.
Dans le rouge à l’ouverture, le marché est rapidement reparti de l’avant. « Ce qui a changé c’est l’indicateur ISM sur les services et l’enquête Markit, qui montrent en fait que l’économie n’a pas ralenti », a expliqué lundi Gregori Volokhine, chez Meeschaert New York.
En effet les investisseurs ont d’abord vendu les valeurs, en réaction aux chiffres de l’emploi parus vendredi, quand les marchés étaient fermés. Le ministère avait annoncé que l’activité économique n’avait généré que 126.000 emplois en mars, soit une chute de 52% par rapport à février, et moitié moins que ce qui était attendu.
En milieu de matinée, deux indicateurs ont montré qu’il restait de l’espoir pour la croissance américaine: l’activité dans les services aux Etats-Unis n’a que très légèrement ralenti en mars, avec un indice à 56,5% contre 56,9% en février, tout en restant proche des attentes, selon l’indice des directeurs d’achat publié par l’association professionnelle ISM.
En outre la société Markit a indiqué que son index des directeurs d’achat dans les services avait progressé de 57,1 à 59,2 entre février et mars, atteignant son plus haut niveau depuis le mois d’août. Enfin, a souligné Alan Skrainka chez Cornerstone Wealth Management, un responsable de la Fed s’est montré très prudent sur la hausse des taux d’intérêt attendue cette année. William Dudley, président de la Réserve fédérale de New York, a en effet assuré lundi que toute hausse des taux serait « relativement superficielle ». « Les vents contraires d’après la crise financière se font encore sentir », a-t-il expliqué, évoquant notamment la difficulté qu’ont les particuliers à obtenir des prêts immobiliers. Ces dernières semaines, le marché prête la plus grande attention aux indices pouvant laisser deviner le calendrier et la hausse des taux que prépare la Fed, craignant que l’abandon de taux proches de zéro, en place depuis plus de six ans, freine les investissements et entrave les exportations en renchérissant le dollar. Le marché obligataire était mitigé. Vers 20H15 GMT, le rendement des bons du Trésor à 10 ans baissait à 1,898% contre 1,912% jeudi soir, et celui des bons à 30 ans à montait à 2,556% contre 2,526% précédemment.