Paru sur boursorama.com
La Bourse de New York a terminé en hausse lundi, profitant d’un certain apaisement des craintes des investisseurs face à la situation en Irak et en Ukraine : le Dow Jones a gagné 0,10 % et le Nasdaq 0,70 %. Selon des résultats définitifs, le Dow Jones s’est apprécié de 16,05 points à 16 569,98 points et le Nasdaq de 30,43 points à 4 401,33 points. L’indice élargi S&P 500 s’est adjugé 0,28 %, ou 5,33 points, à 1 936,92 points. Le marché, qui a traversé fin juillet deux semaines délicates, d’un « rebond de soulagement », a estimé Sam Stovall de S&P Capital IQ. « Il est encore trop tôt pour dire si » cette tendance à la hausse va se poursuivre, mais le marché bénéficie indéniablement à ses yeux de « la légère dissipation des inquiétudes » liées aux turbulences géopolitiques qui affectent le Moyen-Orient ou l’Ukraine. En Irak notamment, l’intervention des Etats-Unis, via des frappes aériennes et la livraison d’armes, « est accueillie avec espoir et soulagement », a relevé Gregori Volokhine de Meeschaert Financial Services. « Le fait que l’armée américaine apporte son aide aux Kurdes, le seul facteur de stabilité dans le pays, est un événement perçu très positivement », a-t-il noté tout en soulignant que la situation politique du pays, important producteur de brut, restait fragile. Le Premier ministre sortant irakien Nouri al-Maliki, qui briguait un troisième mandat, a jugé lundi que la nomination de Haïdar al-Abadi à son poste constituait une violation de la Constitution. Dans le même temps en Ukraine, la situation restait tendue et l’armée resserrait lundi son étau autour des bastions rebelles de Donetsk et Lougansk.
Mais « les marchés ont déjà intégré l’effet négatif des sanctions (imposées à la fois par les Occidentaux et par la Russie) sur les économies européennes et l’absence de gros titre inquiétant (comme une invasion de l’Ukraine par Moscou) suffit aux indices pour rebondir », a souligné Gregori Volokhine. Le calendrier économique est par ailleurs resté vide de tout indicateur majeur américain. Seul événement notable : le vice-président de la Réserve fédérale Stanley Fischer a « indiqué que la reprise mondiale restait décevante, ravivant l’espoir que la banque centrale allait maintenir le statu quo à propos de sa politique monétaire (actuellement très accommodante) plus longtemps que prévu », a relevé Andrea Kramer de Schaeffer’s Investment Research. Le marché obligataire a reculé. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans a progressé à 2,420 % contre 2,415 % vendredi soir, et celui des bons à 30 ans, à 3,232 % contre 3,226 %.