Wall Street nerveuse face à de nouvelles spéculations sur la Fed

26 juin 2014
Paru sur boursorama.com
 
Wall Street a terminé en légère baisse jeudi, faisant preuve d’un peu de nervosité face à un regain de spéculations sur la politique monétaire américaine et des données reflétant une certaine timidité des consommateurs: le Dow Jones a cédé 0,13% et le Nasdaq 0,02%.
 
Selon des résultats définitifs, le Dow Jones Industrial Average a lâché 21,38 points, à 16 846,13 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 0,71 point, à 4 379,05 points. Le S&P 500, le plus regardé par les investisseurs, a reculé de 0,12 % ou 2,31 points, à 1 957,22 points. Les indices ont rapidement flanché en début de séance dans la foulée de propos d’un responsable de la Réserve fédérale (Fed), James Bullard, qui a estimé sur la chaîne Fox Business que l’institution était « plus proche de ses objectifs (en termes d’inflation et d’emploi) que ce que beaucoup de gens pensent ». Même si M. Bullard n’est pas cette année un membre votant du Comité de politique monétaire de la banque centrale américaine (FOMC), « sa déclaration n’est pas innocente », a commenté Gregori Volokhine de Meeschaert Financial Services. « La Fed essaie de faire en sorte que le marché ne continue pas à faire preuve d’autant d’exubérance, de faire passer le message qu’il y aura bien un relèvement des taux à un moment », a-t-il expliqué. La politique actuellement très accommodante de la Fed, qui passe notamment par des taux d’intérêt proches de zéro, a largement profité aux investisseurs ces dernières années. La perspective d’un relèvement de ces taux fait toujours frissonner les courtiers.Les investisseurs portaient d’autant plus de crédit aux propos de M. Bullard que l’inflation a de nouveau accéléré en mai aux Etats-Unis, à 1,8 % sur un an. Autre raison pour les courtiers de se montrer prudents : les dépenses de consommation des ménages américains, moteur de la croissance américaine, n’ont augmenté que de 0,2 % en mai, alors que leurs revenus augmentaient dans le même temps deux fois plus vite, de 0,4 %. Les indices ont toutefois effacé peu à peu leurs pertes au fur et à mesure de la séance, « sans aucune raison particulière si ce n’est que depuis un mois, on est dans un environnement où tout recul est perçu comme une opportunité d’achat », a estimé Michael James de Wedbush Securities. Le marché obligataire a progressé. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans a reculé à 2,525 % contre 2,559 % mercredi soir et celui à 30 ans à 3,344 % contre 3,381 % la veille.