Wall Street hésite entre la Russie et de bons résultats
Paru sur boursorama.com
Wall Street hésitait jeudi matin, après une ouverture en hausse, malgré les performances applaudies des géants technologiques Apple et Facebook, dans un marché nerveux surveillant la Russie: le Dow Jones cédait 0,05 % mais le Nasdaq gagnait 0,24 %. Vers 14H25 GMT, le Dow Jones Industrial Average l’chait 9,74 points à 16 4792,63 points mais le Nasdaq, à dominante technologique, avançait de 9,74 points à 4 136,71 points. L’indice élargi Standard & Poor’s 500 reculait de 0,08 % ou 1,46 point, à 1 876,85 points. Après un début de séance en légère hausse, les indices new-yorkais ont brièvement piqué du nez avant d’hésiter autour de l’équilibre. Les bons chiffres trimestriels d’Apple et de Facebook avaient pourtant porté l’indice Nasdaq en échanges électroniques, avant l’ouverture, jusqu’à quelques minutes après la cloche, interprétés comme des gages de santé de ces deux poids lourds technologiques. Le réseau social Facebook (+0,49 % à 61,66 dollars) a ainsi dépassé les attentes haut la main au premier trimestre : son bénéfice net a presque triplé et ses recettes publicitaires continuent de s’envoler, en particulier dans le mobile. Et si Apple (+7,71 % à 565,23 dollars) n’a pas annoncé de nouveau produit phare, le groupe a affiché également de gros profits grâce à de bonnes ventes d’iPhone. Il a également décidé de scinder son action en 7 dès le 9 juin et de récompenser davantage ses actionnaires par une augmentation de son dividende et de son programme de rachats d’actions.
Cependant, les récentes sueurs froides du marché sur le secteur technologique, dont certains titres apparaissaient survalorisés en Bourse, n’étaient pas reléguées au passé. « Les résultats d’entreprises sont bons mais il y a toujours beaucoup de nervosité sur le marché et les courtiers sont toujours plutôt enclins à vendre » dès qu’apparaît « tout signe d’hésitation », a noté Michael James, de Wedbush Securities. – la Russie inquiète – Selon lui, la nervosité est aussi liée à l’instabilité de la situation entre l’Ukraine et la Russie, « le marché attend d’en savoir plus » sur la question, a ajouté M. James. L’armée russe a lancé de nouvelles manœuvres à la frontière avec l’Ukraine en réponse à l’opération militaire lancée par les autorités de Kiev contre les séparatistes pro-russes dans l’est du pays. Le président russe Vladimir Poutine a averti que cette opération aurait « des conséquences pour les gens qui prennent ces décisions ». « Et des rumeurs d’une autre conférence de presse de M. Poutine » en fin de matinée « a poussé pas mal d’investisseurs de court terme à prendre des bénéfices » et à vendre leurs positions, ce qui a expliqué les mouvements de scue du marché à l’ouverture, selon Gregori Volokhine, de Meeschaert New York. D’autres grands groupes américains ont fait part de bonnes surprises jeudi matin comme le constructeur automobile General Motors (+2,11 % à 35,12 dollars) et le spécialiste des engins de chantier Carterpillar (+2,53 % à 106,00 dollars). American Airlines Group, ex-AMR, maison mère du groupe fusionné American Airlines-US Airways, est repassée dans le vert au premier trimestre, en dégageant un bénéfice de 480 millions de dollars grâce à la vente de créneaux d’atterrissage et de décollage à New York et à Washington.
En revanche, le groupe diversifié 3M (-1,00 % à 136,60 dollars), qui fabrique notamment les adhésifs Scotch et Post it, a déçu les attentes malgré une hausse de 7 % de son bénéfice. Le géant des télécoms Verizon, a lui affiché un bénéfice par action hors éléments exceptionnels, qui sert de référence à Wall Street, légèrement en deçà des attentes. Son titre baissait de 1,83 à 46,55 dollars. American Airlines Group, ex-AMR, maison mère du groupe fusionné American Airlines-US Airways, est elle repassée dans le vert au premier trimestre, et s’adjugeait 1,08 % à 37,49 dollars. Sur le front des indicateurs américains, les nouvelles étaient mitigées. Dans le secteur de l’emploi, très observé à Wall Street, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont augmenté plus fortement que prévu la semaine dernière. En revanche, de bon augure pour l’activité économique et industrielle du pays, les commandes de biens durables aux Etats-Unis ont augmenté plus que prévu en mars. Le marché obligataire reculait. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans progressait à 2,697 %, contre 2,686 % mercredi soir, et celui à 30 ans à 3,478 %, contre 3,469 % à la précédente clôture.
