Au cours des cinq dernières séances, le Dow Jones Industrial Average, indice vedette de la Bourse de New York, s’est apprécié de 0,8% à 16.452,72 points.Le Nasdaq, à dominante technologique, a gagné 0,65% à 4.336,22 points.L’indice élargi Standard & Poor’s 500 s’est adjugé 1,00% pour terminer à 1.878,04 points, un record historique.Après un début d’année un peu cahoteux, Wall Street s’est persuadée que la faiblesse de certains indicateurs américains était à mettre en grande partie sur le dos du mauvais temps.- L’économie en marche avant -L’optimisme des investisseurs a notamment été alimenté par l’annonce d’une accélération de la progression de l’activité des industries manufacturières dans le pays en février, d’une augmentation plus vive qu’attendu des dépenses des ménages en janvier ou par le fait que la banque centrale américaine estime que les perspectives économiques demeurent «optimistes» dans la plupart des régions américaines.Le regain de vigueur observé sur le marché du travail, avec l’annonce vendredi d’une hausse des créations d’emplois bien plus forte que prévu en février, a achevé de convaincre les courtiers que l’économie allait bientôt repartir plus franchement en marche avant.«On a un sentiment assez positif», observe Brent Schutte de BMO Private Bank.«Le marché espère que les statistiques à venir vont conforter l’idée que l’économie va dans la bonne direction», renchérit Gregori Volokhine, président de Meeschaert Financial Services.
Les investisseurs surveilleront à cet égard les chiffres sur les ventes au détail jeudi, sur les prix à la production et sur la confiance des consommateurs vendredi.Mais même si elles se révèlent décevantes, «ces statistiques seront interprétées avec le bénéfice du doute», avance Gregori Volokhine.Pour Michael Gregory, de BMO Capital Markets, les consommateurs devraient de toute façon «commencer à se sentir mieux psychologiquement» à l’approche du printemps. «Tout comme les entreprises une fois que l’affluence dans les magasins et leur chiffre d’affaires commenceront à se réchauffer».- Wall Street résiste à l’Ukraine -La situation en Ukraine continuera aussi à capter l’attention des salles de marchés sans toutefois les paralyser.La crise «reste à l’esprit des investisseurs», observe Brent Schutte. «Cela pèse d’une manière ou d’une autre sur le marché mais cela ne prend pas une ampleur telle que ça empêche les gens d’investir».Wall Street a ainsi mieux résisté que les autres places financières dans le monde quand la crainte d’une intervention armée russe en Ukraine est apparue sur le devant de la scène.«Si la situation devait s’envenimer dans la région, c’est l’Europe qui serait en première ligne, qui souffrirait des sanctions économiques imposées à la Russie ou des éventuelles représailles de Moscou sur le marché de l’énergie», justifie Gregori Volokhine. «Les Etats-Unis sont beaucoup moins exposés à des retombées négatives».
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