Paru sur Boursorama.com
Le président américain s’est félicité du passage de ce seuil symbolique pour l’indice vedette de Wall Street.
« Nous avons un taux de croissance, un PIB, bien plus élevé que ce que tout le monde anticipait », a-t-il souligné. « Ca va continuer à grimper. On y travaille. »
Le Dow Jones était à 18.000 points le jour de son élection. Il s’est depuis envolé de 20 %, clôturant mercredi à 22.016,24 points.
Avec l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, les entreprises s’étaient gargarisées de l’impact positif qu’allaient avoir sur leurs comptes les baisses d’impôts et les grands projets d’infrastructures promis pendant sa campagne.
L’administration Trump a bien « apporté de la confiance aux entreprises en cessant de publier de nouvelles réglementations 24 heures sur 24, comme sous Obama », estime Maris Ogg de Tower Bridge Advisors.
Mais après les fortes dissensions apparues entre républicains au moment du débat sur la réforme, ratée, du système de santé, de nouvelles interrogations apparaissent sur la capacité du Congrès à simplement relever le plafond de la dette ou adopter un budget, voire réformer le code des impôts.
Pour doper leurs marges, les sociétés américaines ont ces dernières années multiplié les mesures de réduction de coûts. Allégées, elles bénéficient maintenant de la bonne tenue de l’économie observée ces derniers mois aussi bien aux Etats-Unis qu’en Europe, qui fait grimper leur chiffre d’affaires.
Et « au moment où la croissance mondiale et la demande prennent de l’élan, les entreprises américaines qui exportent profitent de la faiblesse du dollar », remarque Quincy Krosby de Prudential Financial.
Le billet vert a perdu plus de 9% depuis le début de l’année face à un panier composé de six grandes devises, dopant la compétitivité des entreprises américaines à l’international et gonflant mécaniquement leurs profits réalisés à l’étranger quand ils sont convertis en dollars.
Selon S&P Capital IQ, les entreprises de l’indice élargi S&P 500 devraient enregistrer en moyenne au deuxième trimestre une croissance de leur bénéfice par action de 9,9%; le cabinet anticipait en début de saison une hausse de seulement 6,2%.
Il y a bien eu des résultats décevants, comme ceux d’Amazon. Mais les performances de quelques poids lourds du Dow Jones ont électrisé l’indice.
Apple, l’entreprise américaine à la plus forte capitalisation boursière, a ainsi grimpé mercredi de 4,73% après des résultats supérieurs aux attentes.
Le constructeur aéronautique Boeing s’est envolé de près de 13% depuis la diffusion de ses propres chiffres le 26 juillet et s’affiche en hausse de plus de 50% depuis le début de l’année.
L’élan du marché a aussi été entretenu selon Quincy Krosby par une « efficace rotation entre les secteurs »: quand les grandes valeurs du secteur technologique connaissent par exemple un coup de mou, les titres des banques ou de l’énergie prennent en général le relais.
La flambée du marché continue par ailleurs à être portée par les taux d’intérêt bas et la volonté affichée par la Réserve fédérale de conserver une approche « graduelle » dans le durcissement de sa politique monétaire.
La présidente de la banque centrale Janet Yellen, ayant reconnu en juillet que « les possibles changements » prévus par la politique économique de Donald Trump représentaient « une source d’incertitude », devrait se montrer d’autant plus prudente dans les mois à venir.
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