Passé le choc, Wall Street se penche sur les suites du Brexit aux USA

24 juin 2016

Paru sur Boursorama.com

 

Cataclysme mondial ou événement essentiellement européen? Wall Street, qui a déjà plutôt tenu le choc face à l’annonce d’un Brexit, devrait passer la semaine prochaine à en évaluer plus sereinement les conséquences spécifiques aux Etats-Unis.Depuis le précédent week-end, l’indice vedette Dow Jones Industrial Average a perdu 1,56% à 17.399,86 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 1,92% à 4.707,98 points. L’indice élargi S&P 500 a reculé de 1,64% à 2.057,30 points. »Le monde était dominé vendredi par le vote en faveur d’un Brexit », a résumé Hugh Johnson, de Hugh Johnson Advisors. « Désormais, la question, c’est: +Qu’est-ce que l’on fait, maintenant?+ ».Comme les autres grandes places mondiales, Wall Street a subi de plein fouet le choc du vote britannique en faveur d’une sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne, à l’issue du référendum de jeudi, alors qu’une bonne partie des investisseurs avaient passé le début de la semaine dans l’optimisme sur une victoire du maintien.Le succès du Brexit « est une surprise et, disons-le, une mauvaise », a reconnu M. Johnson. « C’est une mauvaise nouvelle pour le Royaume-Uni, donc c’est une mauvaise nouvelle pour tout le monde, dont les Etats-Unis. Les échanges commerciaux et les flux de capitaux vont s’en trouver affectés. »Toutefois, la réaction de la Bourse de New York s’est révélée moins violente que les chutes de 7% ou 8% à Tokyo, Paris ou Francfort, sans parler d’effondrements de plus de 10% à Milan, Madrid ou Athènes. »C’est une mauvaise nouvelle, mais ce n’est pas la fin du monde! », a nuancé M. Johnson. « Cela ne va pas suffire à faire dérailler la reprise économique aux Etats-Unis. »- Stabilisation ou baisse -De fait, chez beaucoup d’observateurs, le ton semble moins à l’affolement qu’à la prudence, dans l’idée qu’il faudra attendre un certain temps pour évaluer précisément les conséquences économiques d’un Brexit aux Etats-Unis. »On va avoir un processus de digestion… Mais la digestion se fera beaucoup plus facilement de ce côté de l’Atlantique! », a assuré Gregori Volokhine, de Meeschaert Financial Services. »Si l’on regarde les groupes du S&P 500, 2,9% de leurs revenus viennent du Royaume-Uni », a-t-il précisé. « S’il y a une récession là-bas, on passera peut-être à 2,5%. L’effet direct sur les groupes aux Etats-Unis est extrêmement réduit et tout cela ne mérite pas plus que la baisse de 3% » observée vendredi par Wall Street.Les analystes américains se sont même empressés de remarquer que cet événement géopolitique inattendu n’encouragerait certainement pas la Réserve fédérale (Fed), banque centrale américaine, à limiter prochainement son soutien à l’économie. »Le Brexit a totalement fermé la porte à une hausse des taux cette année aux Etats-Unis », a estimé M. Volokhine. « Même si, vendredi, ce n’était pas dans la tête des investisseurs, cela va très vite leur venir à l’esprit que l’un des risques cette année pour les marchés, la hausse des taux, a été éliminé. »Vu ces éléments contrastés, les commentateurs se montraient plus ou moins optimistes quant à l’état d’esprit de la prochaine semaine à Wall Street, une fois passée la stupeur initiale. »Je m’attends à de nouvelles baisses », a déclaré Tom Cahill de Ventura Wealth Management. « Certes, la réaction initiale a été plutôt limitée, ce qui est logique puisqu’un Brexit aurait beaucoup plus de conséquences au Royaume-Uni ou en Europe. Mais je pense qu’au cours du week-end, les petits investisseurs vont lire les journaux, avoir peur, et se mettre à liquider leurs positions en début de semaine. »Il estimait par ailleurs que l’Europe resterait « sur le devant de la scène » avec des élections législatives dimanche en Espagne, puis un sommet extraordinaire des dirigeants de l’UE mercredi et jeudi.En revanche, pour M. Johnson, « la Bourse a des chances de se stabiliser au fur et à mesure que les économistes vont essayer de calculer les implications du Brexit pour l’économie mondiale et le niveau des actions ». »Et puis on va se remettre à penser à la Fed et aux résultats d’entreprises du deuxième trimestre… Mais sûrement pas en début de semaine », a-t-il conclu.

Paramètres de cookies

Ce site utilise différents cookies pour son fonctionnement. Certains de ces cookies sont déposés par des tiers à des fins d'analyse statistique pour nous permettre d’améliorer votre parcours de navigation.

Tous les cookies déposés respectent les réglementations (durée, vie privée) en vigueur.

Ces paramètres pourront être retrouvés à tout moment, ainsi que plus d'information sur les cookies utilisés par le site, sur la page de mentions légales.

Vos préférences

Différents types de cookies sont utilisés par le site. Seuls les cookies de fonctionnement sont obligatoires, et ce afin de fournir une expérience de navigation adaptée. Tous les cookies que nous déposons respectent les réglementations de durée et de vie privée.

Ces cookies sont nécessaires au fonctionnement du site et ne peuvent donc pas être désactivés. Ils permettent de sécuriser le site internet ainsi que vos préférences d'affichage

Ces cookies servent à mesurer, étudier et analyser les comportements des visiteurs, afin d'améliorer l'expérience de navigation des utilisateurs. Accepter ces cookies nous aide à vous fournir de meilleurs services et à améliorer votre parcours de navigation.

Ces paramètres pourront être retrouvés à tout moment, ainsi que plus d'information sur les cookies utilisés par le site, sur la page de mentions légales.