L’incertitude empêche Wall Street d’aller au plus haut

10 juin 2016
Paru sur Boursorama.com
Le Brexit, le pétrole ou la Réserve fédérale (Fed), qui se réunit la semaine prochaine: les
incertitudes s’accumulent à Wall Street et risquent de continuer à la bloquer dès qu’elle s’approche
de nouveaux records, pourtant guère éloignés.Depuis le week-end précédent, l’indice vedette Dow
Jones Industrial Average a pris 0,33% à 17.865,34 points alors que le Nasdaq, à dominante
technologique, a perdu 0,97%, à 4.894,55 points. L’indice élargi S&P 500 a reculé de 0,15%, à
2.096,07 points. »S’il y a une chose à dire sur cette semaine, c’est que l’incertitude s’installe peu à
peu sur le devant de la scène », a résumé Hugh Johnson, de Hugh Johnson Advisors. « Cela se
produit à un moment où la Bourse est à un niveau élevé et cette incertitude donne aux
investisseurs un prétexte pour récupérer des liquidités ».Le S&P 500, souvent considéré comme
l’indice le plus représentatif, est ainsi passé à moins d’une quinzaine de points de son record de
clôture, sans que les investisseurs paraissent prêts à franchir le pas face aux multiples inconnues
du mois de juin.D’abord, les marchés se demandent ce qui sortira de la prochaine réunion de la
Réserve fédérale (Fed), prévue mardi et mercredi, même si l’hypothèse d’une hausse des taux, a
priori néfaste aux investissements, semble peu probable dans l’immédiat. »Bien sûr, on a pris
connaissance la semaine dernière de chiffres de l’emploi décevants, qui ont largement refroidi les
spéculations sur une hausse des taux ce mois-ci… Mais auparavant, la majorité des responsables
de la Fed avaient prévenu que l’état des statistiques justifierait une telle hausse à court terme », a
nuancé Michael James, de Wedbush Securities.Dans ce contexte, les investisseurs attendront
surtout le communiqué de la Fed et la conférence de presse de sa présidente, Janet Yellen, pour
jauger à quel point ces chiffres décevants, qui concernaient l’emploi de mai, remettent en cause
l’idée d’un resserrement monétaire avant la fin de l’été.- Immobilisme -« La Fed, c’est un gros
problème parce qu’elle dit +Notre future décision sur les taux, elle dépend des statistiques+…
Mais il n’y a plus un chiffre qui ne va pas être surinterprété », a regretté Gregori Volokhine, de
Meeschaert
Financial Service, remarquant que les indicateurs hebdomadaires sur le chômage
étaient beaucoup plus favorables que le rapport sur mai. »Tous les jours, on peut trouver une chose
et son opposé », a-t-il insisté. « Cela rend le processus d’investissement difficile et c’est pour cela
que (…) les volumes d’échanges sont extrêmement faibles ».Plus encore que la décision de la Fed,
c’est la perspective pourtant plus lointaine du référendum britannique du 23 juin, sur une
éventuelle sortie de l’Union européenne (UE) – un « Brexit » -, qui contribue à l’incertitude générale
et semble avoir brusquement obnubilé les investisseurs à Wall Street. »Les Américains, il y a
encore un mois, pour eux, le Brexit, c’était un plat exotique, ils ne savaient pas ce que c’était! », a
ironisé M. Volokhine. « Maintenant, ce qu’ils savent, c’est qu’on ne peut pas le modéliser:
comment peut-on modéliser un événement qui n’est jamais arrivé? On ne peut pas s’en prémunir.
Donc on ne fait rien ».De concert avec les politiques très interventionnistes des banques centrales,
notamment dans la zone euro et au Japon, le risque de Brexit a contribué à faire bondir les
marchés de la dette publique, aux Etats-Unis comme dans le reste du monde. »J’entends dire que si
les Britanniques décident de quitter l’UE, cela fera chuter les Bourses européennes comme
britannique et cela se transmettra aux autres places mondiales », a rapporté M. Johnson.
« Franchement, je pense que c’est le sujet le plus important ».Enfin, il remarquait que « les cours du
pétrole et des matières premières sont revenus au centre de l’attention » et contribuent au
flottement général par leurs fluctuations erratiques.Le marché pétrolier, sur lequel les
investisseurs cherchent toujours à déterminer les chances d’une réduction durable de la
surabondance d’or noir, s’est brusquement replié en fin de semaine après avoir évolué au plus haut
depuis près d’un an lors des précédentes séances.

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