La crise ukrainienne fait vaciller Wall Street

10 mars 2014

La crise ukrainienne fait vaciller Wall Street

 

Wall Street reculait nettement lundi matin, plombée par la vague d’angoisse saisissant les marchés financiers mondiaux face à la menace d’une escalade des tensions entre la Russie et l’Ukraine: le Dow Jones lâchait 1,05 % et le Nasdaq 1,16 %. Vers 15H15 GMT, le Dow Jones Industrial Average reculait de 171,72 points, à 16.149,99 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 50,14 points à 4.257,98 points.L’indice Standard & Poor’s 500, abandonnait 0,94% (-17,39 points) à 1.842,06 points.La Bourse de New York avait terminé le mois de février sur une note hésitante vendredi, mais l’indice S&P 500, très suivi par les investisseurs, s’était hissé à un nouveau sommet historique, à 1.859,45 points. Le Dow Jones Industrial Average s’était apprécié de 0,30%, à 16.321,71 points, mais le Nasdaq avait cédé 0,25%, à 4.308,12 points.L’euphorie du nouveau record atteint vendredi par la place financière new-yorkaise a été « douchée à l’ouverture par l’émoi provoqué par l’escalade des tensions au cours du weekend entre la Russie et l’Ukraine », ont relevé les analystes de la maison de courtage Charles Schwab.Craignant l’impact financier d’une intervention militaire russe en Ukraine et des représailles économiques des Occidentaux, les investisseurs perdaient à Wall Street, comme sur les autres places financières mondiales, leur appétit pour l’achat d’actions, un investissement jugé risqué. »Un nouvel élément d’incertitude a été introduit sur les marchés financiers », a commenté Patrick O Hare, de Briefing.com. Certains opérateurs tentaient cependant de se convaincre que le mouvement de panique ne parviendrait pas à traverser l’Atlantique: « si c’est une mauvaise nouvelle pour les marchés, c’est surtout une mauvaise nouvelle pour les marchés européens », a estimé Gregori Volokhine, gérant de Meeschaert USA.Pour Nigel Green, qui dirige le cabinet de conseil en investissement deVere Group, la crise ukrainienne est « un phénomène de court terme » pour les marchés qui ne fait pas craindre « une nouvelle récession mondiale ».Très écouté par les autres investisseurs, le milliardaire américain Warren Buffett a quant à lui réaffirmé sur la chaîne d’information financière CNBC que l’investissement en actions restait un bon choix pour les gérants en temps de conflit. « Les actions ont pris de la valeur pendant la Seconde guerre mondiale », a-t-il affirmé.Les opérateurs digéraient également l’annonce d’une hausse surprise des dépenses des ménages aux Etats-Unis en janvier et d’une hausse de l’activité manufacturière en février (53,2%). Sur le front des valeurs, le fonds d’investissement américain Carlyle, qui a annoncé lundi qu’il allait racheter les activités de sécurité du conglomérat sud-coréen Tyco International pour 1,93 milliard de dollars en numéraire, baissait de 1,59% à 35,70 dollars.PepsiCo, qui a reçu le soutien de Warren Buffet dans sa lutte contre des pressions en vue de le contraindre à séparer ses activités de sodas de celles de snacks, reculait de 0,82% à 79,41 dollars.Le géant informatique Apple avançait quant à lui de 0,31% à 527,85 dollars après l’annonce du lancement d’une interface facilitant l’utilisation de l’iPhone en voiture, qui doit faire ses débuts cette semaine sur des modèles Ferrari, Mercedes et Volvo, d’autres constructeurs devant suivre par la suite.Victimes de l’incertitude des marchés financiers, les banques américaines faisaient grise mine: Bank of America se dépréciait de 1,69% à 16,25 dollars, Citigroup de 1,60% à 47,85 dollars, JPMorgan Chase de 1,36% à 56,05 dollars, Morgan Stanley de 2,08% à 30,16 dollars et Goldman Sachs de 1,38% à 164,16 dollars.A l’inverse, alors que le prix du pétrole bondissait à New York, de 2,16 dollars à 104,75 dollars, à des niveaux depuis 5 mois, certaines valeurs énergétiques s’affichaient en hausse. Chevron avançait de 0,28% à 115,65 dollars et ConocoPhillips de 0,74% à 66,99 dollars mais ExxonMobil cédait 0,29% à 95,99 dollars.Le marché obligataire progressait. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans reculait à 2,615% contre 2,658% vendredi soir et celui à 30 ans à 3,555% contre 3,592% à la précédente clôture.

 

Paru sur boursorama.com

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