La crainte d’une saison des résultats décevante plombe Wall Street

8 juillet 2014
Paru sur boursorama.com
 
Wall Street s’est enfoncée dans le rouge mardi avant le coup d’envoi de la saison des résultats dans la soirée, craignant qu’elle ne révèle la survalorisation d’un marché évoluant à des records : le Dow Jones a lâché 0,69 % et le Nasdaq 1,35 %. Selon les résultats définitifs à la clôture, le Dow Jones Industrial Average a glissé de 117,59 points, à 16 906,62 points, repassant au-dessous du seuil symbolique des 17 000 points franchi pour la première fois jeudi. Le Nasdaq, à dominante technologique, a plongé de 60,07 points, à 4 391,46 points. L’indice élargi Standard & Poor’s 500 a baissé de 0,70 % ou 13,94 points, à 1 963,71 points. Tout comme le Dow Jones, le S&P 500 avait atteint un sommet jeudi. « C’est une continuation de ce que l’on a vu » lundi, a noté Michael James, de Wedbush Securities. « Des inquiétudes sur la hausse des taux d’intérêt » aux Etats-Unis « ont provoqué une réduction de l’exposition aux titres à forte croissance », ce qui a touché particulièrement les actions vedettes du secteur technologique, a-t-il précisé. Le marché se trouve en effet « dans une situation assez inconfortable », a expliqué Gregori Volokhine, de Meeschaert Financial Services, au lancement de la saison des résultats avec la publication des comptes mardi soir du géant de l’aluminium Alcoa (+0,75 % à 14,85 dollars). La crainte que des  résultats décevants chez les entreprises américaines mettent au jour une possible survalorisation d’une Bourse new-yorkaise jusque-là très en forme, se faisait de plus en plus pressante. « Pour que le marché continue de monter, il faut des bonnes surprises: (…) on ne se contentera pas d’une saison conforme aux attentes et Alcoa est le premier test ce soir », a poursuivi le gérant de portefeuilles.
Or, en parallèle, une nette embellie du marché de l’emploi aux Etats-Unis pourrait entraîner le resserrement anticipé d’une politique monétaire jusque-là très favorable aux marchés financiers. « On est désormais dans une zone où la Fed », la Réserve fédérale américaine, « va commencer à être plus à l’aise à l’idée de remonter ses taux d’intérêt », rendant plus cher le crédit et tarissant l’afflux d’argent dit facile à Wall Street, a continué M. Volokhine. Les opérateurs seront ainsi très attentifs à la publication mercredi du compte-rendu de la dernière réunion du Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC). Le président de l’antenne de la banque centrale à Minneapolis et membre votant du FOMC, Narayana Kocherlakota, a estimé mardi que la baisse du chômage aux Etats-Unis pourrait bien « surévaluer » le degré d’amélioration réel du marché du travail. Mais ses propos n’ont eu que peu de poids sur le marché, a estimé M. James. Visés au premier chef par les soupçons de survalorisation, les titres d’entreprises vedettes du secteur ont enregistré de nettes pertes : les réseaux sociaux Twitter, Facebook et LinkedIn ont chuté respectivement de 7,01 % à 37,41 dollars, 3,88 % à 62,76 dollars et 6,25 % à 158,67 dollars.
Les géants Amazon et Google ont glissé de leur côté de 2,92 % à 323,81 dollars et 1,92 % à 571,09 dollars. La radio en ligne Pandora Media a dégringolé de 7,33 % à 25,79 dollars. Le fabricant automobile de véhicules de luxe électriques Tesla Motors a cédé pour sa part 1,61 % à 219,07 dollars. Le groupe était pénalisé par l’impact éventuel pour sa présence sur le marché chinois de poursuites engagées par un homme d’affaires du pays l’accusant de violations de marque déposée. Dans la pharmacie, le groupe Abbvie, qui a annoncé lundi avoir relevé de 11 % le prix qu’il propose pour s’emparer de son concurrent britannique Shire s’est replié de 2,98 % à 55,69 dollars. Dans l’énergie, le géant Chevron qui a annoncé mardi avoir cédé ses actifs dans un projet d’exploration et d’extraction de gaz de schiste en Lituanie, a perdu 0,44 % à 129,90 dollars. L’équipementier sportif Nike, qui ne renouvellera pas son partenariat avec le club anglais de football Manchester United, a cédé 1,25 % à 77,67 dollars. Le marché obligataire a progressé. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans a reculé à 2,565 % contre 2,617 % lundi soir, et celui à 30 ans à 3,380 % contre 3,440 %.

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