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La Bourse de Paris veut croire à un nouveau coup de pouce de la BCE

Paru sur boursorama.com

 

La Bourse de Paris a fortement rebondi mardi (+2,25%), aidée par des rumeurs sur de possibles nouvelles mesures de la Banque centrale européenne (BCE) pour soutenir l’économie. L’indice CAC 40 a gagné 90 points à 4.081,24 points, dans un volume d’échanges nourri de 4,2 milliards d’euros. La veille, il avait reculé de 1,04%. Parmi les autres marchés européens, Francfort a engrangé 1,94% et Londres 1,68%. Par ailleurs, l’Eurostoxx 50 s’est adjugé 2,19%. La cote parisienne a ouvert en baisse mais s’est rapidement reprise avant d’accélérer plus nettement grâce à des informations de presse sur de nouvelles initiatives de la BCE, la séance se déroulant par ailleurs sans rendez-vous notable. « Le marché a accéléré avec des informations sur le fait que la BCE pourrait racheter des obligations d’entreprises, ce qui n’a pas été confirmé officiellement », note Alexandre Baradez, analyste chez IG France. La tendance a été confortée par une ouverture en hausse à Wall Street, stimulée par les bons résultats d’entreprises aux Etats-Unis, dont ceux du géant informatique Apple. « Sur des niveaux toujours très techniques », les rumeurs ont servi d’argument à la hausse, souligne Frédéric Rozier, un conseiller de gestion chez Meeschaert Gestion Privée. Pour le moment, le président de la BCE, Mario Draghi, a annoncé le rachat d’ABS (valeurs adossées à des actifs), ainsi que d’obligations sécurisées pendant au moins deux ans, afin de soutenir l’activité en fluidifiant le crédit. L’achat d’obligations d’entreprise constituerait une étape supplémentaire dans l’assouplissement de sa politique monétaire. Le marché « reste très nerveux, avec des niveaux de volumes au-dessus de la moyenne », note M. Rozier. Les investisseurs sont toujours dans « l’incertitude », avec « des informations macroéconomiques qui restent assez ternes », poursuit-il. La Chine a enregistré au troisième trimestre une croissance de 7,3%, au plus bas depuis plus de cinq ans, mais ce chiffre n’a pas affecté les marchés outre mesure. L’agenda est par ailleurs resté plutôt clairsemé du côté des indicateurs économiques, à l’exception des ventes de logements anciens qui ont progressé davantage que prévu aux Etats-Unis en septembre après un modeste repli le mois d’avant. Si la journée a été pauvre en résultats d’entreprises en Europe, ces derniers vont se multiplier d’ici la fin de la semaine. Parmi les valeurs, Total a terminé en forte hausse de 3,46% à 44,42 euros après avoir perdu plus de 2% peu après l’ouverture. Son PDG Christophe de Margerie, 63 ans, est décédé dans un accident d’avion survenu dans la nuit à l’aéroport de Vnoukovo, près de Moscou. De leur côté, les valeurs bancaires ont soutenu le marché à l’image de BNP Paribas (+2,60% à 46,29 euros), Société Générale (+3,69% à 37,50 euros) et Crédit Agricole (+3,91% à 11,29 euros). EDF a grignoté 0,25% à 21,93 euros. L’Autorité de la concurrence a appelé le gouvernement à préparer la fin de l’Arenh, ce dispositif qui oblige le groupe à revendre à ses concurrents une partie de l’électricité produite par son parc nucléaire, censé être transitoire. Icade a profité (+4,55% à 53,61 euros) d’un relèvement de recommandation par Exane-BNP Paribas, tout comme Bureau Veritas (+3,79% à 17,95 euros) par Deutsche Bank. Audika a chuté (-4,16% à 11,29 euros) après avoir annoncé un chiffre d’affaires de 20 millions d’euros au 3ème trimestre, en recul de 4,8% sur un an suite à la cession de ses activités en Italie. Veolia a progressé (+2,35% à 13,09 euros). Le groupe a remporté deux contrats d’une valeur totale de 390 millions d’euros sur 30 ans auprès d’une filiale du géant chinois de l’acier Hebei Iron & Steel Group. Cafom a pris 2,91% à 10,25 euros après avoir annoncé une augmentation de 4% de son chiffre d’affaires sur son exercice clos fin septembre. Carmat a gagné 3,77% à 72,74 euros. La société se projette dans une nouvelle phase de développement de son coeur artificiel, qui pourrait passer par une vingtaine de greffes supplémentaires, pour peu que les essais en cours soient concluants. Sartorius SB a fini dans le vert (+3,63% à 127 euros). La société a confirmé ses objectifs de croissance et de rentabilité pour 2014 après un troisième trimestre en hausse. Stentys a bondi (+3,63% à 127 euros) après avoir remporté « un appel d’offres majeur » au Moyen-Orient, un résultat prometteur alors qu’il est en plein effort pour se développer dans cette région. Latécoère a perdu 2,68% à 8,73 euros. Le groupe, sur lequel pèse une lourde dette, a entamé des discussions avec ses créanciers dans l’objectif d’assainir sa structure financière.