Paru sur boursorama.com
La Bourse de Paris a terminé en baisse vendredi (-0,80 %), en raison de prises de bénéfices après la récente hausse du marché et face à un regain de tensions en Ukraine. L’indice CAC 40 a perdu 35,91 points à 4 443,63 points, dans un volume d’échanges modéré de 3,8 milliards d’euros. La veille, il avait pris 0,64 %, soutenu par le bond d’Alstom grâce à des rumeurs évoquant un rachat par General Electric. Le marché parisien a passé la journée en baisse, accentuant même ses pertes dans l’après-midi, dans le sillage de Wall Street qui a débuté la séance en recul. « Le marché ne trouve pas de catalyseurs pour progresser, d’autant que les résultats d’entreprises et les indicateurs sont peu surprenants et le risque ukrainien omniprésent », résume Frédéric Rozier, conseiller de gestion chez Meeschaert Gestion Privée. Le marché parisien a frôlé jeudi en séance le seuil symbolique des 4 500 points, avant d’être rattrapé par ses craintes géopolitiques. Les Occidentaux accentuaient leur pression vendredi sur la Russie, accusée par Kiev de vouloir lancer « une troisième guerre mondiale » en soutenant les séparatistes de l’Est de l’Ukraine, où les tensions s’exacerbent. Plus généralement, « le marché parisien, qui bute sur ses plus hauts annuels comme les grands indices américains, a besoin d’une respiration », estime M. Rozier. Selon lui, le CAC 40, qui « commence à être bien valorisé » ne pourra franchir les 4 500 points qu’en cas d’annonces microéconomiques, comme des fusions-acquisitions, ou une décision de la Banque centrale européenne (BCE). Enfin, « on notera que la confirmation de la note de la dette de la France par l’agence Standard & Poor’s a constitué un non-évènement pour la Bourse de Paris », selon Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque. Parmi les valeurs, le titre d’Alstom a été suspendu à la demande de l’Autorité des marchés financiers (AMF), après les rumeurs de rachat par l’américain General Electric. Bouygues, actionnaire principal d’Alstom, a profité (+4,17 % à 31,61 euros) comme la veille de ces informations de presse. Kering a grimpé (+3,65 % à 159,00 euros), grâce à la croissance de ses ventes au premier trimestre, tirées par l’ensemble du pôle luxe, qui compense le ralentissement de Gucci. Les valeurs les plus défensives, moins soumises aux variations du marché, ont été recherchées, à l’image de L’Oréal (+0,25 % à 122,15 euros) et Essilor (+0,72 % à 75,22 euros). En revanche, les plus dépendantes de la conjoncture ont souffert, avec Renault (-2,32 % à 71,31 euros) et Société Générale (-1,93 % à 43,20 euros). Gemalto a fortement reculé (-4,06 % à 78,96 euros), après avoir déjà été pénalisé la veille par un chiffre d’affaires décevant au premier trimestre. PSA Peugeot Citroën a lâché 3,61 % à 12,82 euros, après un chiffre d’affaires en hausse de 1,9 % au premier trimestre, pénalisé par l’évolution défavorable des taux de change.