Paru Boursorama.com
La Bourse de Paris a terminé en légère baisse mercredi (-0,29%), fragilisée par la chute du marché grec et dans l’attente des conclusions d’une réunion de la banque centrale américaine. L’indice CAC 40 a perdu 13,27 points à 4.610,94 points, dans un volume d’échanges étoffé de 4,2 milliards d’euros. La veille, il avait lâché 1,09% et mis un terme à une série de huit séances de hausse consécutive. Le marché parisien a tenté de reprendre sa marche en avant mais a rapidement perdu du terrain, avant de limiter un peu la casse grâce à une ouverture en hausse de Wall Street. « Le marché est entré dans une phase de consolidation et cherche un second souffle », remarque Frédéric Rozier, conseiller de gestion chez Meeschaert Gestion Privée. La question est notamment selon lui de savoir « dans quelle mesure les marchés européens sont corrélés aux marchés américains », qui semblent plus poussifs en raison notamment de résultats d’entreprises en demi-teinte. Pour Christopher Dembik, économiste chez Saxo Banque, la tendance reste favorable « à moyen terme puisque l’effet positif sur le moral des investisseurs du lancement du QE (quantitative easing, ou assouplissement quantitatif de la BCE continue de jouer) ». « C’est le seul élément à réellement prendre en compte », note-t-il. La politique monétaire très généreuse de la Banque centrale européenne (BCE) permet aux marchés de mieux encaisser les difficultés de la Grèce. La Bourse d’Athènes a chuté de 9,24%, alors que le taux d’emprunt à 10 ans de la Grèce a dépassé les 10%, après les premières déclarations du nouveau gouvernement grec issue du parti de la gauche radicale Syriza. « Le gel des privatisations annoncé par le nouveau gouvernement a jeté un froid. Le relèvement substantiel du salaire minimum semble également imminent. Les négociations s’annoncent ainsi glaciales entre Athènes et Bruxelles et le risque serait qu’elles patinent assez vite », détaille le courtier Aurel BGC. Les investisseurs se préparent en outre à la première réunion de la banque centrale américaine
(Fed) de l’année, qui publiera un communiqué après la clôture des marchés européens. Parmi les valeurs, les banques ont fait les frais des incertitudes concernant la Grèce. BNP Paribas a perdu 2,75% à 47,50 euros, Crédit Agricole 1,82% à 10,79 euros et Société Générale 2,75% à 36,20 euros. Total a reculé (-1,78% à 45,57 euros), alors que le pétrole a ouvert en nette baisse à New York. Plusieurs valeurs industrielles ont tiré le marché vers le haut, portées par la BCE. Renault a pris 1,91% à 69,45 euros, PSA Peugeot Citroen 1,34% à 12,86 euros, Alcatel-Lucent 3,44% à 3,16 euros et ArcelorMittal 0,71% à 8,46 euros. STMicroelectronics a perdu 2,87% à 7,15 euros, malgré un retour dans le vert du groupe en 2014. Le titre avait néanmoins fortement progressé depuis le début de l’année, profitant de la baisse de
l’euro face au dollar.