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La Bourse de Paris finit en hausse, rassurée sur le Portugal

Paru sur boursorama.com
 
La Bourse de Paris a fini dans le vert vendredi (+0,35 %), grâce à des perspectives plus rassurantes pour la banque portugaise Banco Espirito Santo (BES), mais sans abandonner toute prudence face à ce dossier délicat. L’indice CAC 40 a gagné 15,24 points à 4 316,5 points, dans un volume d’échanges faible de 2,7 milliards d’euros. La veille, il avait lâché 1,34 %. Sur les autres places européennes, la Bourse de Francfort a terminé à l’équilibre (+0,07 %) et celle de Londres en hausse de 0,27 %. Par ailleurs l’Eurostoxx 50 a pris 0,21 %. Le marché parisien a sorti la tête de l’eau dès l’ouverture, à la faveur d’une accalmie au Portugal, n’échappant pas toutefois à quelques phases d’hésitation. « Les investisseurs sont un peu rassurés par la reprise de cotation du titre BES à la Bourse de Lisbonne, ainsi que par la banque centrale portugaise qui a calmé les marchés en disant qu’il n’y avait pas de risque pour le système financier », a estimé Yann Azuelos, un conseiller de gestion de Meeschaert Gestion Privée. « A la veille d’un week-end prolongé, la remontée est aussi d’ordre technique car la cote a fortement baissé, et le volume d’échanges est très faible », a-t-il ajouté. Les responsables portugais se sont en effet employés depuis jeudi à rassurer quant aux difficultés financières qui affectent le groupe Espirito Santo, qui détient la principale banque cotée du pays, BES (Banco Espirito Santo). Signe de l’apaisement, la cotation du titre de la BES, suspendu jeudi après avoir plongé de 17,24 %, a repris en milieu de matinée à la Bourse de Lisbonne, sans s’effondrer cette fois-ci. Le marché a suivi d’autant plus les développements au Portugal que l’agenda économique était dépourvu de tout rendez-vous notable vendredi, si ce n’est les résultats pour le deuxième trimestre de la banque américaine Wells Fargo, conformes aux attentes. « Malgré les efforts des responsables de la zone euro, dont très récemment ceux de la BCE (Banque centrale européenne), les investisseurs peuvent encore être affectés par les infortunes du secteur bancaire, même si le risque systémique est faible », a observé de son côté le Crédit Agricole CIB.
Parmi les valeurs, celles qui avaient beaucoup souffert la veille se sont redressées, à commencer par Alstom qui a fini en tête du CAC 40 (+3,17 % à 26,53 euros). Safran a aussi gagné 1,89 % à 46,87 euros, tout comme Schneider Electric (+1,48 % à 66,58 euros), ou encore BNP Paribas (+1,40 % à 48,36 euros). Ubisoft a perdu du terrain (-2,93 % à 13,07 euros) après avoir annoncé un chiffre d’affaires de 360 millions d’euros, en très forte hausse et supérieur à l’objectif du groupe, sur les trois premiers mois de son exercice décalé (avril/juin), mais sans surprise pour le marché. Airbus a pris 0,63 % à 47,11 euros.
Le groupe a cédé la majorité d’une filiale spécialisée dans les bancs de tests pour les équipements aéronautiques et militaires, Test & Services, à deux fonds d’investissements français, qui la rebaptisent Spherea. Saint-Gobain (-2,14 % à 37,49 euros) a souffert de l’abaissement de sa recommandation à « neutre », contre « acheter » auparavant, par Société Générale. Pernod Ricard a perdu 0,51 % à 85,37 euros après avoir pris le contrôle de la marque de tequila Avión, sans dévoiler le montant de la transaction. Kaufman et Broad a reculé (-0,21 % à 23,84 euros). Le promoteur immobilier a vu son bénéfice net reculer de 34,1 % à 11,4 millions d’euros au premier semestre, mais confirmé ses perspectives d’un chiffre d’affaires annuel stable. Ipsen a terminé en nette hausse (+2,26 % à 34,1 euros). Le groupe et le laboratoire dermatologique Galderma, détenu intégralement par le groupe suisse Nestlé depuis mardi, ont annoncé un partenariat exclusif pour le développement et la commercialisation de nouvelles neurotoxines.
Charlotte Saillard: