La Bourse de Paris en légère baisse, rattrapée par les tensions géopolitiques (-0,61 %)

6 août 2014

Paru sur boursorama.com

 

La Bourse de Paris a terminé en baisse mercredi (-0,61%), rattrapée par les tensions géopolitiques en Ukraine qui avaient déjà lourdement pesé sur les marchés la semaine dernière.

 

L’indice CAC 40 a perdu 25,74 points à 4.207,14 points, dans un volume d’échanges modéré de 3,5 milliards d’euros. La veille, il avait gagné 0,37%.Le marché parisien a été incapable de poursuivre son rebond entamé ces deux derniers jours, passant l’essentiel de la séance en baisse.Il a perdu un temps jusqu’à 1,5% et atteint un plus bas en séance depuis début février, avant de nettement limiter la casse en fin de journée grâce à la hausse de Wall Street. »La géopolitique est clairement la principale explication à la baisse du marché. Les investisseurs doutent de la solidité de la croissance dans ce contexte tendu », explique Frédéric Rozier, conseiller de gestion chez Meeschaert Gestion Privée.Donetsk, fief des séparatistes prorusses dans l’est de l’Ukraine, a subi pour la première fois une frappe aérienne tandis que l’armée ukrainienne intensifie ses manoeuvres. »La valse-hésitation qu’on anticipait sur le CAC 40 en août se confirme », car à cette période, « le marché est habituellement très fébrile et cette année ne déroge pas à la règle », relève Christopher Dembik, économiste chez Saxo Banque. »C’est donc sans réelle surprise que les investisseurs ont tendance à céder à la panique et à croire des rumeurs parfois bien peu fondées », comme les « craintes d’invasion de l’Ukraine par la Russie qui circulent dans certaines salles de marché depuis hier », ajoute-t-il.Les nouvelles macroéconomiques sont par ailleurs mauvaises, notamment en Italie où le produit intérieur brut a reculé de 0,2% au deuxième trimestre, marquant le retour du pays en récession.S’ajoute à cela le fait que les commandes à l’industrie allemande ont affiché en juin leur plus fort recul depuis près de trois ans.Parmi les valeurs, après un début de séance difficile, Numericable a pris 3,25% à 42,15 euros. Le câblo-opérateur compte toujours acquérir le deuxième opérateur français SFR d’ici la fin de l’année, « conformément au calendrier initial », même si le financement de ce rachat a pesé sur ses résultats du deuxième trimestre.Iliad a lourdement chuté (-5,71% à 178,20 euros), en raison des incertitudes entourant son aventure américaine. Selon la presse américaine, l’opérateur de téléphonie mobile T-Mobile US pourrait rejeter l’offre de rachat du français, alors que son concurrent Sprint renoncerait à la sienne.Les valeurs cycliques, dépendantes de la conjoncture, ont perdu du terrain, à l’image du secteur automobile. Renault a lâché 3,01% à 59,28 euros, PSA Peugeot Citroën 2,41% à 10,31 euros, Valeo 2,25% à 87,38 euros, Faurecia 2,27% à 24,75 euros et Plastic Omnium 3,82% à 19,00 euros.En revanche, Crédit Agricole a pris 0,67% à 10,58 euros, soutenu par le relèvement de sa recommandation par Exane-BNP Paribas et Deutsche Bank, après des résultats bien reçus par les investisseurs.