La Bourse de New-York avance à tâtons, malgré de nouveaux records
Paru sur boursorama.com
La Bourse de New York, confuse après une semaine sans élan en dépit de nouveaux records historiques, avance à tâtons vers les prochaines séances, redoutant que des indicateurs décevants sonnent le glas de ses velléités de rebond. Au cours des cinq dernières séances, le Dow Jones Industrial Average, indice vedette de la Bourse de New York, a cédé 0,55 % à 16 491,31 points. Le Nasdaq, à dominante technologique, a rebondi de 0,46 % à 4 090,59 points. L’indice élargi Standard & Poor’s 500 a lâché 0,03 % à 1 877,86 points. « Le feu vert (économique) n’est pas encore vraiment allumé, on n’en est encore qu’au feu orange et le marché ne trouve rien d’assez convaincant pour se rassurer » et aller de l’avant, remarque Gregori Volokhine, gérant de portefeuilles de Meeschaert Financial Services. Des nouveaux records de ses indices vedettes en début de semaine n’ont pas suffi à garantir aux investisseurs que les beaux jours des gains boursiers de 2013 étaient de retour. La grande forme du marché obligataire et la chute des titres à petites capitalisations ou faible rendement prouvaient à l’inverse que la méfiance restait de mise. « Nous sommes dans une période au cours de laquelle nous consolidons les gains que nous avons engrangés l’an passé, jusqu’à ce que l’économie nous donne des signaux clairs que nous pouvons espérer une croissance » parallèle des indices boursiers et de l’économie américaine, a résumé Bill Lynch, de Hinsdale Associates. Le nuage noir d’une correction brutale des indices, de quelque 10 % par rapport à de récent sommets, a plané ces derniers jours dans le ciel des investisseurs. Et nombreux sont ceux qui craignent le revoir pointer son nez la semaine prochaine. – Correction ou nouveaux records ? – « Si les actions des sociétés à plus petite capitalisation », représentées notamment au sein de l’indice Russell 2 000 très chahuté dernièrement, « relèvent la tête, nous pourrions nous diriger vers de nouveaux records », estime Charlie Bilello, de Pension Partners.
A l’inverse, « s’ils s’enfoncent encore, cela pourrait être dangereux » pour l’ensemble du marché, avertit-il. Dans un contexte de chiffres économiques encore mitigés, faisant douter d’un net rebond de l’activité américaine après le trou d’air du premier trimestre, les valeurs dites défensives (services publics, santé, biens de consommation de masse) attisent le plus de convoitises. Les opérateurs « ont peur de ne pas être assez présents » en cas de hausse du marché, « mais ils s’isolent du risque » en se dirigeant vers ces secteurs, souligne M. Volokhine. « On achète Coca-Cola, car cela a du rendement, de la rentabilité, on n’en attend pas de croissance particulière et on ne peut pas être déçu, mais toutes les entreprises dont la croissance peut décevoir, comme Ford, Bank of America, ou Twitter et Facebook », on s’en méfie, poursuit-il. Après une progression applaudie des mises en chantiers de logements aux Etats-Unis en avril, Wall Street étudiera avec attention jeudi et vendredi les ventes en avril de logements existants puis les ventes de logements neufs, espérant confirmer le retour en force de l’immobilier américain. Un indicateur PMI manufacturier (Markit, préliminaire) pour mai, tout comme un indice des indicateurs avancés (avril) et des chiffres sur l’activité manufacturière en mai de l’antenne de la Réserve fédérale américaine (Fed) à Kansas City (Missouri, centre) seront aussi épluchés jeudi. La place financière se penchera avant tout mercredi sur les minutes de la dernière réunion du comité de politique monétaire de la Fed (FOMC), un rendez-vous économique toujours important, même si les analystes en attendaient peu de surprises. Du côté des entreprises, après les mauvais chiffres dans la distribution du numéro un Wal-Mart, mais les bonnes ventes de JC Penney et de Nordstrom, les investisseurs surveilleront les chiffres du magasin de bricolage Home Depot mardi matin et de la chaîne des supermarchés Target mercredi. Le joaillier Tiffany fera de même part de sa performance financière trimestrielle mercredi et les magasins d’électronique Best Buy jeudi.
