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Inquiète de la Chine, Wall Street termine sur une chute

Paru sur Boursorama.com

 

Wall Street a chuté mardi, suivant les autres grandes Bourses, après qu’un mauvais chiffre chinois
a relancé les inquiétudes sur la deuxième économie de la planète et la croissance mondiale: le
Dow Jones a perdu 2,84% et le Nasdaq 2,94%.
Selon des résultats définitifs, l’indice vedette Dow Jones Industrial a cédé 469,68 points à
16.058,35 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 140,40 points à 4.636,11 points.
Particulièrement surveillé par les investisseurs, l’indice élargi S&P 500 a abandonné 2,96%, soit
58,33 points, à 1.913,85 points.
Wall Street a « rejoint la débâcle mondiale et terminé la séance en forte baisse, le sentiment
général étant plombé par (…) des inquiétudes renouvelées sur la croissance mondiale après des
chiffres moroses sur l’activité manufacturière à travers la planète », ont résumé les experts de la
maison de courtage Charles Schwab.
En premier lieu, l’activité manufacturière en Chine –pilier traditionnel de sa croissance– s’est
violemment contractée en août, confirmant l’essoufflement persistant de la deuxième économie
mondiale après les Etats-Unis, en dépit des efforts de relance des autorités.
Avec d’autres chiffres faibles mardi à travers le monde, dont un ralentissement de l’activité
manufacturière américaine en août, « le marché est dans un état d’esprit où il ne trouve que des
raisons pour baisser », comme l’a estimé Gregori Volokhine, de Meeschaert Financial Services.
Wall Street a ainsi suivi mardi un mouvement d’abord imprimé par les Bourses en Asie, où celle
de Tokyo a perdu près de 4%, puis en Europe, où Paris, Londres et Francfort ont baissé de 2 à
3%.
« On est en train de s’adapter à un monde où la croissance va être bien inférieure à ce que l’on
aurait pu attendre il y a quelques mois, puisqu’elle était tirée par la Chine et les pays émergents », a
jugé M. Volokhine.
« Les marchés digèrent cela, mais on dirait plutôt une indigestion, car beaucoup de secteurs de
l’économie mondiale avaient besoin d’un client ultime », a-t-il conclu. « Depuis des années, c’était
la Chine, que ce soit pour vendre des avions, des téléphones, du cognac, et il fallait qu’elle ait un
taux de croissance très supérieur à celui des pays développés. Est-ce que cela pouvait durer ?
Non. »
Le marché obligataire avançait. Vers 20H20 GMT, le rendement des bons du Trésor à dix ans
baissait à 2,154% contre 2,214% lundi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,919% contre 2,958%
auparavant.

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