Paru sur boursorama.com
La Bourse de Paris a achevé en nette hausse lundi (+0,98%) une séance sans rendez-vous macroéconomique majeur, revenant près des 5.100 points en séance à la veille de la fin du trimestre.
L’indice CAC 40 a pris 49,46 points à 5.083,52 points, dans un volume d’échanges modéré de 3,7 milliards d’euros. Vendredi, il s’était relancé en gagnant 0,55% après deux jours de baisse. Parmi les autres marchés européens, Francfort a gagné 1,83% et Londres 0,53%. Par ailleurs, l’Eurostoxx 50 a progressé de 1,33%. Après avoir ouvert en timide hausse, le marché parisien est parti plus nettement de l’avant, s’appuyant notamment sur la bonne tenue de Wall Street qui a ouvert dans le vert. Les investisseurs ont eu peu de choses à se mettre sous la dent au cours d’une séance dénuée de rendez-vous majeurs. Le marché en a cependant profité pour progresser, « dans le sillage du marché américain », souligne Guillaume Garabédian, un conseiller de gestion chez Meeschaert Gestion Privée. Du coté des indicateurs, l’inflation a accéléré en Allemagne en mars, prolongeant son rebond de février après avoir brièvement séjourné en territoire négatif au mois de janvier. Ce chiffre « va nourrir l’espoir que le récent recul des prix n’était qu’un phénomène temporaire qui aura des effets positifs sur l’économie », indiquent dans une note les économistes de Capital Economics. Aux Etats-Unis, l’inflation est demeurée basse en février sur un an mais a vu son ralentissement stabilisé. Les revenus des ménages ont quant à eux poursuivi leur hausse en février tandis que leurs dépenses ont modestement progressé. « Le marché monte sans grande nouvelle. Le trimestre se termine demain et les investisseurs font un peu d’habillage de portefeuilles avec toujours les mêmes secteurs qui grimpent, comme les banques et l’automobile », explique de son côté Xavier de Villepion, vendeur d’actions chez HPC. Le CAC 40, qui a bondi de près de 19% depuis le 1er janvier, a poursuivi sa marche en avant au début d’une semaine écourtée puisque le marché sera fermé vendredi à l’occasion du week-end de Pâques.
Selon M Garabédian, le marché se prépare désormais aux publications d’entreprises à venir aux Etats-Unis, « prochain rendez-vous significatif » selon lui. Les discussions entre la Grèce et ses créanciers sont pour le moment repassées au second plan pour les investisseurs.
Parmi les valeurs, Lafarge a fini en nette baisse (-1,93% à 60,41 euros), alors qu’un actionnaire important, Eurocement, s’oppose à l’accord trouvé pour conclure la fusion avec Holcim, selon un courtier.
Le secteur automobile et ses sous-traitants a été recherché, notamment Valeo (+3,25% à 143,15 euros), Renault (+2,86% à 86,08 euros) et Michelin (+1,55% à 93,16 euros). Les valeurs bancaires se sont bien comportées à l’image de Société Générale (+2,18% à 45,63 euros), BNP Paribas (+1,90% à 57,26 euros) et Crédit Agricole (+2,09% à 13,90 euros). Genfit a retrouvé un peu de vigueur (+15,79% à 32,78 euros) après s’être effondré de plus de 44% vendredi en raison d’un mauvais accueil réservé à une étude clinique menée sur la molécule phare de la société. STMicroelectronics a pris 3,64% à 8,73 euros alors que des rumeurs évoquent le rachat du fabricant de composants électroniques américain Altera par Intel. Alcatel-Lucent a lui aussi été recherché (+3,43% à 3,52 euros): l’équipementier français en télécommunications est l’un des trois principaux fournisseurs retenus par China Telecom pour le déploiement des services très haut débit mobile à travers la Chine. Archos a perdu 2,37% à 2,06 euros. La société a creusé sa perte à 13 millions d’euros en 2014 contre 1,4 million un an plus tôt, mais compte renouer avec la profitabilité cette année. Nicox a terminé en fort recul (-2,29% à 1,87 euro) après la publication de ses résultats. Hybrigenics a chuté (-7,01% à 1,46 euro) après avoir annoncé le lancement d’une augmentation de capital, d’un montant maximum de 10,6 millions d’euros, destinée à financer une étude clinique aux Etats-Unis sur son produit phare, l’inécalcitol.
Jacquet Metal Service a progressé (+3,93% à 19,02 euros) après avoir annoncé l’acquisition des filiales de distribution d’aciers spéciaux du producteur d’acier allemand Schmolz + Bickenbach en Allemagne, Belgique, Autriche et aux Pays-Bas. Pharmagest a pris 2,56% à 117,80 euros après avoir publié un bénéfice net en hausse de 7% en 2014.