L’indice CAC 40 a pris 4,91 points à 4.415,46 points, dans un volume d’échanges très faible de 2,1 milliards d’euros. Vendredi, il avait fini en hausse de 1,49 %.

 

Sur les autres places européennes, la Bourse de Francfort a pris 0,63% et celle de Londres 0,23 %. Par ailleurs l’Eurostoxx a gagné 0,31 %.

La cote parisienne a ouvert dans le vert, capitalisant encore un peu sur les bonnes nouvelles de la fin de semaine dernière, à savoir le soutien monétaire de la Banque d’Angleterre et les créations d’emplois dynamiques aux États-Unis.

 

Mais dans l’après-midi, cette dynamique s’est essoufflée et les investisseurs n’ont pas trouvé dans l’agenda largement dégarni de quoi rebondir.

 

« La saison des résultats étant passée, le marché manque clairement d’idées directrices et de volumes pour pouvoir s’inscrire dans une dynamique résolument positive« , a estimé Frédéric Rozier, un conseiller de gestion de Meeschaert Gestion Privée. « Et même si la Banque d’Angleterre et l’emploi américain ont permis à l’indice de redresser la barre, beaucoup de paramètres incitent encore à la prudence« , a-t-il complété.

 

Beaucoup d’investisseurs redoutent notamment « le mois d’août généralement volatil » et ses « coups de grisou » à l’instar de ce qui s’est passé le 24 août 2015, a-t-il rappelé.

Dans le sillage des places asiatiques, ébranlées par des craintes au sujet de la fragilité de l’économie chinois, la Bourse de Paris avait en effet cédé à la panique perdant plus de 8 % en séance pour finalement clôturer sur un recul de 5,35 %.

 

« Il est toujours difficile d’anticiper le comportement des marchés sur le mois d’août. A priori, la fin des publications des résultats des entreprises et les discours accommodants des banquiers centraux militeraient pour un mois +calme+ avec un recul graduel des volumes et du nombre d’intervenants. Mais l’histoire récente a montré que durant l’été, les marchés pouvaient connaître des ajustements brutaux« , ont aussi souligné les analystes d’Aurel BGC.

 

L’agenda comptait quelques indicateurs, comme la production industrielle allemande qui a rebondi en juin ou l’enquête de conjoncture de la Banque de France, qui a annoncé prévoir une progression de 0,3 % du PIB au troisième trimestre. Mais ces publications n’ont pas eu d’influence significative sur l’indice parisien.

 

Du côté des valeurs, Airbus a perdu 1,29 % à 50,34 euros, l’annonce de l’ouverture d’une enquête criminelle en Grande-Bretagne à l’encontre de l’avionneur concernant des soupçons de corruption pesant sur le titre.

A l’inverse, les secteurs qui ont récemment souffert ont poursuivi leur reprise, comme les banques, à l’image de BNP Paribas (+1,24 % à 44,39 euros), Société Générale (+1,20 % à 31,31 euros) et Crédit Agricole (+2,20 % à 8,14 euros). L’assureur Axa prenait lui 2,63 % à 18,11 euros.

 

Le secteur des matières premières ont suivi la même tendance, tiré par des cours du pétrole en hausse. CGG a gagné 9,95 % à 21,00 euros, Technip 1,58 % à 49,56 euros et ArcelorMittal 1,80 % à 5,87 euros.

EDF a gagné 1,80 % à 11,90 euros, renforcé par une décision de la justice, qui a rejeté vendredi la demande du comité central d’entreprise (CCE) de l’électricien public de suspendre le feu vert donné au projet controversé de centrale nucléaire à Hinkley Point, en Angleterre.

Total a pour sa part grappillé 0,127 % à 42,98 euros), à l’issue de son offre publique d’achat sur Saft. Le groupe pétrolier détient désormais 97,12 % du capital et des droits de vote du spécialiste français des batteries haute technologie, qu’il va retirer de la cote.

Air France-KLM a perdu 0,14 % à 5,08 euros. L’activité des compagnies Air France, KLM et HOP! a reculé de 0,6 % en juillet, subissant l’impact de la grève d’une semaine des hôtesses et stewards, mais à l’échelle du groupe, le trafic a augmenté grâce au développement de Transavia.

Areva a lâché 2,12 % à 4,20 euros, après être entré en négociation exclusive avec le spécialiste de la robotique ECA, filiale du Groupe Gorgé, pour lui céder sa filiale ELTA.